Temps 
											dévorant, émousse les pattes du 
											lion, et fais dévorer par la terre 
											ses propres couvées ; arrache la 
											dent aiguë de la mâchoire du tigre 
											féroce, et brûle dans son sang le 
											phénix séculaire.
											Fais les 
											saisons gaies et tristes dans ton 
											vol rapide, et dispose à ta guise, 
											Temps au pied léger, du monde 
											immense et de toutes ses délices 
											éphémères. Mais il est un crime que 
											je te défends, le plus odieux de 
											tous :
											Oh ! ne 
											creuse pas avec tes heures le front 
											pur de mon amour, et n’y trace pas 
											de lignes avec ton antique plume :
											
											
											
											laisse-le passer immaculé dans ton 
											cours, comme un type de beauté pour 
											les générations futures.
											Mais non ! 
											acharne-toi, vieux Temps : en dépit 
											de tes injures, mon amour vivra dans 
											mes vers à jamais jeune !
											
											
											
											Trad. de François Victor Hugo
											
											 
											
											
											Les 
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